Achat de terrain : les bonnes questions à vous poser

Vous vous lancez dans la grande aventure de l’achat de terrain. Il y a de nombreuses questions à vous poser. BBC Menuiseries fait le point sur certaines interrogations que vous pouvez avoir à ce sujet.

1. Le raccordement aux différents réseaux

Sachez-le : une parcelle située en zone rurale ou semi-rurale peut avoir besoin d’être viabilisée. Il faudra alors financer divers raccordements aux réseaux (eau, électricité…). Le coût varie en fonction de la distance entre votre terrain et les réseaux les plus proches disponibles. Attendez-vous au moins à 3000 € de dépenses…

Le raccordement à l’assainissement collectif doit aussi être opéré. Si votre future maison ne peut pas être raccordée au réseau de traitement des eaux usées, vous devrez mettre en place un assainissement dit « autonome ». Son coût variera en fonction des caractéristiques de votre parcelle (comme son degré d’inclinaison, sa perméabilité…)

Pour avoir une fosse toutes eaux avec épandage classique, vous devrez débourser pas moins de 4000 € et cette somme peut même grimper à plus de 10 000 €.

Les terrains en lotissement sont toujours viabilisés mais pour ceux dits isolés, c’est loin d’être toujours le cas. Il faut donc vous renseigner de ce côté-là pour éviter les mauvaises surprises.

2. Attention aux terrains à risques…

Tout terrain vendu doit obligatoirement être assorti d’une déclaration de moins de 6 mois au jour de la signature du compromis, document stipulant si la parcelle vendue appartient ou pas à une zone à risques.

Par zone à risques, on entend un lieu concerné par des mouvements sismiques ou par des incidents naturels prévisibles comme des feux de forêt, des inondations ou des avalanches.

Sans ce document, la vente du terrain peut être annulée au titre de vices cachés. Il est crucial de consulter le site www.georisques.gouv.fr avant tout achat de parcelle. Ce portail répercute les risques avérés pour les communes françaises en fonction de leur localisation.

3. Le sol

Afin de construire sur de bonnes bases, mieux vaut connaître la nature du sol. Un terrain calcaire, argileux ou fortement humide va nécessiter de prévoir des fondations spéciales. Aussi, débutez par une inspection générale de la parcelle. Certains végétaux peuvent indiquer que vous avez affaire à un terrain humide. C’est le cas du saule.

Des murets présentant des fissures montrent que le terrain est instable.

Vous pouvez aussi enquêter aux alentours : commerçants et voisins vous amèneront de précieux renseignements. Le regard expert de votre constructeur sera aussi fort utile : demandez-lui de se rendre sur place avant de signer tout contrat. Non seulement il s’y connait, mais en plus, certains disposent d’appareils sophistiqués permettant de déterminer la qualité et la nature du sous-sol.

Si jamais des doutes subsistent, vous pouvez demander à ce qu’une étude du sol soit réalisée. Ce sera l’occasion de savoir avec précision de quel type de fondations votre maison a besoin. Cette étude coûte entre 1000 et 4000 € mais elle est nécessaire pour obtenir un bâti solide sur le long terme.

4. Et le bornage ?

Il doit être réalisé par un géomètre expert. Sachez-le : le titre de propriété vous garantit la possession du bien mais il ne certifie ni sa superficie ni ses limites. Les mesures inscrites au cadastre restent elles aussi purement indicatives.

C’est pourquoi il demeure important d’établir avec certitude les dimensions exactes de votre propriété. Il faut aussi matérialiser sur le terrain ses limites.

Une fois ces éléments déterminés, les intéressés pourront signer le document mentionnant la surface réelle de la parcelle. Grâce à l’exactitude de ces données, les propriétaires auront la garantie de ne pas enfreindre les règles prévues par le PLU notamment au niveau des distances d’implantation du bâti par rapport à la voirie ou au voisinage.