C’est en 1974 que la première réglementation thermique voit le jour ; cette année n’est pas anodine puisque cela demeure celle du tout premier choc pétrolier. En ce temps-là, les questions liées à l’écologie (isolation, performance énergétique, chauffage) sont peu abordées et rare sont ceux qui se soucient de l’environnement.
Le constat
Les crises énergétiques se succèdent, amenant une véritable prise en conscience de la part des autorités. Les réglementations thermiques se multiplient, venant encadrer les constructions neuves. Ainsi, les RT 1988, 2000 et 2005 s’attachent à mettre en œuvre des moyens de diminuer la consommation énergétique des maisons.
La différence est notable : une maison datant du début des années 70 consomme 3 fois plus d’énergie qu’un bâti répondant à la réglementation thermique 2005 qui lui-même est encore trop gourmand en énergie…puisqu’une maison RT2012 s’avère 3 fois moins dépensière en énergie que lui !
La réglementation thermique 2012
Elle met en place des normes strictes visant à réguler de manière drastique les consommations énergétiques. Ainsi, la consommation d’énergie primaire d’une construction neuve doit être inférieure à 50 kWh/m²/an pour ce qui concerne la ventilation, l’éclairage, la climatisation, le chauffage mais aussi la production d’eau chaude.
Pour parvenir à un tel chiffre, la RT 2012 mise sur des moyens à mettre en œuvre. Il faut notamment miser sur :
- de grandes baies vitrées coulissantes (par exemple une baie à quatre vantaux) qui vont venir contribuer à l’apport en luminosité (et aider à maintenir une température agréable à l’intérieur en hiver) ; la surface vitrée d’une maison RT2012 doit représenter au moins 1/6ème de la surface habitable du bâti.
- la rupture des ponts thermiques. Les menuiseries par exemple doivent être étanches à l’air. Il faut absolument éviter les fuites calorifiques sources de déperdition d’énergie et donc de dépenses.
- des aménagements bioclimatiques, spécialement pensés afin de diminuer les besoins énergétiques de la maison neuve.
- le recours aux énergies renouvelables.
Obligation de moyens, mais surtout obligation de résultats
Si avant on pouvait simplement évoquer les performances énergétiques attendues, depuis 2013, il faut les prouver.
C’est pourquoi de nos jours, le dépôt d’un permis de construire est forcément couplé à une étude thermique du projet, étude qui sera examinée en amont. Lorsque le chantier sera terminé, des contrôles viendront vérifier la bonne conformité du bâti, notamment au regard de son isolation et de son étanchéité (air, eau, vent).
Il est recommandé qu’un expert indépendant vienne s’assurer que tout est en règle et répond aux normes de la RT2012. Si c’est bien le cas, une attestation de conformité ainsi qu’un diagnostic de performance énergétique (DPE) seront délivrés.
Si jamais votre constructeur s’est éloigné des engagements RT2012, il devra mettre aux normes les points relevés par l’expert et pourra encourir des sanctions.
Il est donc important de vous assurer que votre constructeur est sérieux pour éviter de perdre du temps et surtout de vous retrouver face à une maison inadéquate.